Qui sommes-nous?

Histoire d’une installation dans le Tarn & Garonne

Rudy Pommereul a créé Hornet Asiat 82 à Puylaroque, il y a un an, après quelques années passées au sein d’une entreprise de matériel médical.

Comment devient-on exterminateur de nuisibles?

Deux de mes frères étaient pompiers volontaires et, à ce titre, intervenaient, il y a encore quelques années, chez les particuliers pour prélever les nids d’abeilles ou détruire les guêpes et frelons. L’un d’entre eux en a fait sa profession. J’ai, en quelque sorte, suivi la tradition familiale.

Vous dites de votre entreprise qu’elle est 3D.

Rien à voir avec la technologie, ce sont les mots-clés dératisation, désinsectisation et désinfection. Pour exercer, j’ai suivi une formation sur la législation et obtenu un numéro d’agrément pour accéder aux produits certifiés biocides dont la distribution est réglementée.

Sur quels types de nuisibles intervenez-vous?

Je traite tout ce qui pose des problèmes lorsque l’espèce devient invasive: la fourmi, la mouche verte, la puce, les parasites des bois et charpentes, la mite alimentaire mais aussi la chenille processionnaire, la taupe et, bien entendu, le rat et le frelon asiatique.

De quelle manière?

Je suis appelé par les particuliers, mais je suis également sous contrat avec des entreprises et commerces alimentaires qui doivent se prémunir des rongeurs et autres mites alimentaires.

Quelles peuvent être les causes d’une infestation de rats?

Le rat est un animal opportuniste, il s’installe là où il y a de l’eau et de la nourriture. Les poubelles, les aliments pour les volailles et les oiseaux du ciel distribués sans compter sont des buffets à volonté pour lui. Une femelle donne naissance à une portée de 6 à 8 petits tous les 20 jours, ceux-ci sont adultes à 3 mois et sont alors en mesure de se reproduire à leur tour. Plusieurs centaines de rats peuvent rapidement disposer des lieux.

Quelles sont vos méthodes?

Elles reposent sur l’observation; l’animal est méfiant, sensible aux odeurs. Cela nécessite l’utilisation de produits avec différentes molécules pour éviter la résistance de l’espèce. Une grosse infestation nécessite au moins 4 passages en 30 jours. Lorsque les excréments ont disparu, la bataille est gagnée.

Et que dire du frelon asiatique?

Il a colonisé le territoire en à peine une vingtaine d’années. Les accidents sont fréquents. Il est en passe d’être rejoint par le frelon oriental qui a été observé à Marseille et le frelon bicolore en provenance d’Espagne. Ces espèces sont très surveillées, elles sont la terreur des ruches.

Comment le frelon asiatique prolifère-t-il?

La reine sort d’hibernation en février-mars, elle fait son nid entre mai et juin; en une semaine, celui-ci prend la forme d’une balle de tennis, et un mois après, celle d’un ballon de football avec 2 à 300 frelons à l’intérieur. À son apogée, le nid contient 2 à 3 000 frelons. Si vous voyez un frelon asiatique, c’est que vous êtes à 150 mètres d’un nid souvent installé dans les dépendances ou cabanons ou même dans un trou, mais toujours à proximité des ressources en eau, fruits, raisins, figues.

Que faire lorsque l’on constate la présence d’un nid de frelons?

S’il est en pleine nature et qu’il ne constitue pas un problème pour les hommes et les animaux, il peut être détruit au regard du danger sanitaire qu’il représente. Toutefois, compte tenu de la forte agressivité de l’espèce en cas de menace, son nid ne peut être éliminé que par un professionnel équipé d’une protection adaptée.

Quels moyens utilisez-vous?

La méthode consiste à introduire une poudre biocide au cœur du nid avec une lance. Lorsque la hauteur du nid le nécessite, j’utilise un paintball que j’ai fait modifier pour atteindre la cible et éviter toute dispersion des frelons qui pourrait être catastrophique.

Qu’elle est votre actualité?

Compte tenu des fortes chaleurs, la reproduction du frelon a un mois d’avance, les nids sont pleins, il faut intervenir.

La bataille serait-elle perdue d’avance contre les nuisibles?

C’est une lutte perpétuelle contre la nature pour préserver nos espaces de vie et de travail des espèces invasives.

Contact: site Internet hornetasiat82, tél. 06 68 74 36 97, courriel: hornetasiat@gmail.com

La Dépêche du midi